J’ai souvenir des siestes que tu faisais. Nue sur les draps. Impudique, même dans ton sommeil. Je suis bien sûr que tu cherchais à épater les hommes de tes rêves.

Marée basse
Tu en avais beaucoup, de rêves.
D’hommes, je n’ai jamais su…
Nous parlions très peu de tout ça. Nous étions des frères d’armes. Il me revient parfois le son de ces soupirs que tu poussais dans ton sommeil. Le soleil était là, jouant sur ton épaule et ton visage, butinant le bombé de ton ventre et cette main couvrant ton sexe…
La lumière qui rentrait illuminait ton front et la brassée de tes cheveux. Au cou, comme la déesse du vin, tu arborais grappes généreuses et feuilles de vigne. Yeux clos, bouche fermée, tu cherchais le chemin des étoiles. La nuit, à marée basse.

Une micro-fiction signée Yves Carchon, écrivain, auteur de
- « Riquet m’a tuer« ,
- « Vieux démons« ,
- « Le Dali noir »,
- « Le sanctuaire des destins oubliés »
Et de son dernier polar : Deborah Worse
6 commentaires
attention aux sirènes même à marée basse….
je sens le vécu
on aurait pu aussi titrer : impudique
c’est vrai
très joli texte, bises
je confirme